Jeudi 9 mars 2023 s’est tenu une première rencontre en visio sur la thématique des tiers-lieux / centres sociaux en milieu rural. Nous avons eu le plaisir d’entendre le témoignage de 3 structures qui portent des projets de tiers-lieux très différents sur leur territoire respectifs, mais qui tous soulignent la complémentarité entre centre social et 1/3 lieu.
Pour le tiers-lieux La Motte Aubert, en Charente Maritime, le partenariat avec le centre social est nécessaire pour toucher un public plus large que ses « seuls adhérents » (qui parfois viennent de loin) et s’ancrer plus franchement dans son territoire.
Pour la Palette, centre social à Dun Le Palestel en Creuse, être aussi Tiers-Lieu, c’est permettre plus de transversalité dans ses actions, c’est s’ouvrir à d’autres partenaires et se donner de l’air dans le pilotage du projet.
Enfin pour le Roseau à Biganos, intégrer la dynamique du futur tiers-lieu initiée par la collectivité, c’est l’occasion de travailler la transversalité du projet social avec d’autres partenaires de la ville (maison des associations, médiathèque) qui sont intégrés au projet et travailler la question de la participation des habitants et du pouvoir d’agir à une autre échelle.
Transversalité, dynamisme, agilité, sont des termes qui sont ressortis de cette rencontre.
Les centres sociaux sont-ils des tiers-lieux ? Oui, certainement, pour bon nombre d’entre nous, mais la question reste tranchée. Les centres sociaux sont-ils trop institutionnalisés pour être considérés comme des tiers-lieux ? La démarche tiers-lieu serait-elle alors un moyen de sortir de cette institutionnalisation des centres sociaux ? De lâcher une certaine logique de services pour revenir au « foyer d’initiatives porté par des habitants associés ».
Mais cette réflexion ne cesse pour autant de faire débat et nécessite sans doute qu’on la creuse. Elles induisent par exemple un rapport à l’économique différent qu’il s’agirait peut-être d’interroger. Quels liens les centres sociaux (et leurs partenaires) entretiennent-ils avec l’activité économique ? Dans quelles mesures peuvent-ils être des acteurs économiques comme les autres ? Au service de quels projets ?
Par ailleurs, ces tiers-lieux réinterrogent les modalités de gouvernance. Est-ce à dire que le tiers-lieu implique nécessairement de nouvelles formes de gouvernance ? Peut-on faire 1/3 lieu sans changer nos modes d’organisation ?
Ces questions sont aujourd’hui ouvertes et nous souhaitons poursuivre ces réflexions dans le cadre d’un groupe de travail spécifique, auquel nous pourrions associer des partenaires qui ont déjà réfléchi à la question (coopérative des tiers-lieux, familles rurales,….).
Si vous souhaitez participer à ces réflexions, merci de remplir ce sondage.
Pour plus d’informations, contacter Emilie BONVALET, chargée de mission URNACS à cette adresse.